Photographes engagés : le Festival Visa pour l’Image récompense les meilleurs
L’Ukraine, un sujet majeur du Festival Visa pour l’Image
Comme chaque année, le Festival Visa pour l’Image présente des expositions dédiées au photojournalisme et mettant en avant des conflits et guerres, des problématiques sociales et des enjeux environnementaux. Cette édition ne déroge pas à la tradition avec une mise en lumière particulière de la situation conflictuelle en Ukraine. Avec brio, Tyler Hicks remporte le Visa d’or de la Presse Quotidienne pour son travail sur Bakhmout, une ville-martyre de la région de Donbass, ayant su résister plusieurs fois aux attaques militaires russes avant de succomber. Les photographes nous offrent ainsi une vision poignante de cette guerre qui dure depuis maintenant plus de sept ans.
La guerre, sujet majeur du Festival
La guerre, qu’elle soit présente en Ukraine, en Birmanie, en Afghanistan ou encore en Syrie, est au cœur du Festival Visa pour l’Image. Cette année, elle est récompensée par différents Visa d’Or. Siegfried Modola remporte le Visa d’Or News pour son reportage sur la révolution armée en Birmanie, un sujet souvent méconnu. Ebrahim Noroozi repart avec le Visa d’or Magazine pour son travail en Afghanistan – où la famine et la présence des talibans offrent des conditions de vie terribles aux Afghans, et notamment pour les femmes et enfants, particulièrement oppressés. Ces photographes engagés nous offrent un témoignage poignant de situations souvent dramatiques, afin que le monde n’oublie pas les horreurs commises en temps de guerre.
Récompenser des photographes engagés
Les photographes récompensés par les Visa d’Or sont des professionnels engagés, mettant leur vie en danger pour couvrir des conflits souvent ignorés. Anastasia Taylor-Lind, lauréate de la Bourse Canon de la Femme Photojournaliste, crée ainsi des reportages sur les conséquences de la guerre sur les civils, et notamment les familles ukrainiennes. Quant à Noël Quidu, lauréat du Visa d’Or d’honneur du Figaro Magazine, photoreporter depuis plus de 20 ans, il a couvert des conflits en Afghanistan, en Irak, en ex-Yougoslavie, au Rwanda, au Congo, au Tchad, en Haïti, au Cambodge ou encore en Syrie. Le Festival récompense également des travaux photographiques sur problématiques sociales et environnementales, leurs photographes nous offrant ainsi un point de vue souvent original sur notre monde.
Mettre en avant les travaux au long cours
Le Festival Visa pour l’Image récompense également la carrière et les travaux photographiques au long cours. Cinzia Canneri est ainsi récompensée par le Prix Camille Lepage pour son travail sur les violences faites aux femmes au Tigré et en Érythrée. Alfred Yaghobzadeh remporte quant à lui la Bourse Saif/Benoît Schaeffer pour l’édition photographique. Photographe iranien pour Sipa Press depuis 1983, il a couvert de multiples conflits, dans des pays comme Cuba, l’Afghanistan, la Somalie, la Tchétchénie, le Liban, etc. Enfin, Valentin Goppel, à seulement 23 ans, se voit encouragé et soutenu par la Bourse de la nouvelle photographie urbaine soutenue par Google.
Le Festival Visa pour l’Image est l’occasion de découvrir ou redécouvrir des reportages photographiques, tant sur des sujets en lien avec la guerre que sur des problématiques sociales et environnementales. Si la plupart des sujets abordés sont souvent lourds, certains photographes ont su apporter une touche humoristique à leurs travaux, comme Emily Garthwaite dont le reportage sur l’Irak nous donne une vision originale de la culture et de l’architecture de ce pays à travers le fleuve Tigre.
Merci à tous ces photographes engagés pour leur travail et leur témoignage souvent poignant.